A partir du cas des naturalisés marocains, l'étude présentée en synthèse vise à rendre intelligible le phénomène des acquisitions de la nationalité française. Elle s'intéresse en particulier aux évolutions, aux enjeux et aux significations de son acquisition. Dans son approche méthodologique, elle repose sur des entretiens réalisés auprès de Marocains établis en France ayant acquis la nationalité française (35 entretiens) ou n'ayant pas souhaité l'acquérir (5 entretiens) ; elle s'appuie également sur des entretiens avec des responsables de l'administration marocaine concernée et sur l'analyse de travaux documentaires. Elle s'est attachée à mettre en relief les significations particulières de cette situation en termes de stratégies migratoires, de conception et de pratiques de liens d'allégeance.
A quels critères et à quelles exigences répond la "fabrication" des élites du monde nomade ? Quelles sont les métamorphoses qui la travaillent dans un environnement politique, économique, social et culturel en pleine mutation ? A partir de l'étude de deux exemples - les Touaregs et les Maures - l'ouvrage s'interroge sur la hiérarchie des savoirs mobilisés et valorisés dans chacune de ces sociétés, sur les pratiques et les pouvoirs d'action auxquels ils conduisent, sur les conditions nécessaires à leur perpétuation ou au contraire à leur invalidation. La notion d'élite est prise dans une acception large et étudiée dans une perspective diachronique qui met en avant l'évolution des modalités de transmission des connaissances et de leur contenu. (Extrait de la présentation)